La crise sanitaire confronte la société française à des difficultés économiques et sociales d’une ampleur inédite. Un demi-million d’emplois ont été détruits rien qu’au 1^er trimestre 2020 (INSEE) et 1 million de Français ont d’ores et déjà basculé sous le seuil de pauvreté depuis mars.

Derrière cette paupérisation accrue se posent des questions relatives à l’accès plus difficile de certains de nos concitoyens au travail (9 % de la population active au chômage en novembre), au logement, à l’accès de tous à des soins médicaux de qualité ou à la possibilité même de manger à sa faim (augmentation de 30 % des distributions d’aide alimentaire dans les grandes métropoles selon les Restos du Cœur). Sans oublier les questions de fragilisation accrue de certaines catégories traditionnellement précaires de la population, notamment les étudiants. 74 % d’entre eux traversent des difficultés financières profondes en raison de la crise sanitaire (FAGE).

Comment faire face à cette crise sociale profonde, qui a tendance à aggraver des inégalités préexistantes et accroître la précarité de certaines catégories de la population ? Peut-on faire confiance au Droit – et à ses professionnels – pour préserver la cohésion du corps social, réguler les tensions et offrir la protection adéquate aux plus fragiles dans tous les aspects de leurs vies ? Le droit peut-il être un outil au service de la solidarité ? Peut-on réellement dire que « lorsque tout vacille, reste le droit » ?

LES INTERVENANTS

• Christiane FÉRAL-SCHUHL, présidente du Conseil national des barreaux
• Pascal BRICE, président de la Fédération des acteurs de la solidarité
• Patrice BLANC, président des Restos du Cœur
• Bénédicte MAST, présidente de la commission Accès au droit et à la justice du CNB
• Modérateur : Xavier AUTAIN, président de la commission Communication institutionnelle du CNB