02 mars 2018

Laurence Junod-Fanget : une avocate engagée pour l'égalité dans la profession

Égalité

Laurence-Junod Fanget est avocate au barreau de Lyon et membre de la commission Égalité du Conseil national des barreaux. Elle témoigne de son combat et de ses actions en faveur de l’égalité femmes-hommes alors qu’elle était bâtonnière en 2016.

Laurence Junod-Fanget membre du CNB droit des femmes

Crédit : Brian du Halgouet - 2018

Lors de l’assemblée générale du barreau de Lyon en juin 2016, j’ai souhaité comparer les revenus entre les avocats et les avocates au regard des critères de l’ancienneté et du statut professionnel  : le constat était édifiant.

La disparité de rémunération femmes-hommes était de 14%, pour atteindre 49% au bout de 10 ans d'exercice

Dès la première année d’exercice, la disparité de rémunération femmes-hommes était de 14%, pour atteindre 49% au bout de 10 ans d'exercice, ce pourcentage baissant peu en fin de carrière (45%). 19,6% des hommes contre 3,1% des femmes se situaient alors dans la tranche de revenus entre 100 000 et 200 000 €.

La nécessité de comprendre ce constat nous a incités à organiser en novembre 2016, lors du lancement de la semaine "l'avocat, entrepreneur au quotidien" un atelier "Avocat-e-, une place pour chacun-e" animé par Claire Saddy, présidente de la fédération Pionnières.

Cette formation a suscité un tel intérêt des participants et des participantes que la majorité d'entre eux ont accepté d'intégrer un groupe de travail. Un questionnaire sur les conditions d’exercice des avocats et des avocates a été rédigé avec l’aide de Cécile Favre, co-responsable de la mention Études sur le genre au sein de l'université Lyon 2. Celui-ci a recueilli plus de 1000 réponses. Ce taux de participation de plus de 30% montrait la forte mobilisation des avocats et des avocates lyonnais.

La prochaine étape  consiste à sensibiliser et responsabiliser tous les acteurs de la profession, confrères et cabinet

La prochaine étape  consiste à sensibiliser et responsabiliser tous les acteurs de la profession, confrères et cabinets, à travailler sur nos représentations, accentuer la coparentalité, penser flexibilité et télétravail, inciter les regroupements de confrère.soeur.s… combattre les attitudes et les propos discriminatoires dans tous nos barreaux et cabinets  !

Le 8 mars est l’occasion de rappeler combien nous avons encore à nous préoccuper des droits des femmes.

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