21 janvier 2021

Qui pour défendre la défense ?

Libertés et droits de l'homme

Le 24 janvier 2021, le Conseil national des barreaux s'associe à la 11e édition de la Journée internationale de l’avocat en danger, qui attirera l’attention sur la situation préoccupante des avocats azéris. Un combat qui s’inscrit dans un engagement plus large en faveur des confrères menacés à travers le monde.

Une journée internationale pour dénoncer la situation en Azerbaïdjan

Coalisant les principales organisations représentatives de la profession, la Journée internationale de l’avocat en danger a pour objectif de sensibiliser la société civile et les pouvoirs publics sur les dangers qui pèsent sur des milliers d’avocats partout dans le monde.

Après que de multiples cas de harcèlement des avocats, en violation du droit international et des normes internationales sur l'indépendance de la profession y aient été documentés, l’Observatoire International des Avocats en Danger (OIAD) attire l’attention sur l’Azerbaïdjan. À travers cette journée, c’est un barreau sous l’influence de l’exécutif et le harcèlement dont sont victimes certains avocats qui est dénoncé.

Consultez la carte des avocats en danger sur le site de l'OIAD :

Carte des avocats en danger de l'OIAD

Dans le cadre de cette journée, les organisations représentatives de la profession d'avocat organisent une manifestation devant l’Ambassade d’Azerbaïdjan. Elle se tiendra à Paris, le lundi 25 janvier 2021, à 11h.

Rendez-vous sur le terre-plein rue Auguste Vacquerie angle rue Jean Giraudoux, à proximité immédiate de l’Ambassade d’Azerbaïdjan à Paris.

Les échanges se poursuivront en ligne avec l’organisation d'un webinar, réunissant les représentants des principaux acteurs de la défense des avocats.

Un engagement à l’échelle internationale pour le CNB

À l’échelle internationale, le libre exercice de la profession d’avocats connaît un recul sans précédent. A fortiori en matière de défense pénale et des libertés fondamentales. En réponse, le CNB se mobilise largement pour soutenir les avocats menacés en dehors des frontières françaises.

C’est tout particulièrement la situation de trois pays qui retient l’attention du CNB et de sa commission Libertés et Droits de l’homme :

  • En Turquie, où notre consœur Ebru Timtik est décédée après 238 jours de grève de la faim pour réclamer un procès équitable et où des centaines d’avocats sont emprisonnés et poursuivis pour avoir exercé leur profession.
  • En Iran, où la situation de notre consœur Nasrin Sotoudeh fait l’objet de vives inquiétudes. Pour avoir consacré en partie sa carrière à la défense des femmes, elle a été condamnée en mars 2019 à 33 ans de prison et 148 coups de fouet.
  • En Haïti, où le Bâtonnier de Port-au-Prince, M. Monferrier Dorval a été assassiné le 28 août dernier.

Une journée pour rappeler le cas de Nasrin Sotoudeh

En Iran, l’avocate Nasrin Sotoudeh, défenseure des droits de l’homme est emprisonnée depuis le 13 juin 2018, pour le simple fait d'avoir exercé sa profession.

À l’été 2020, elle a entamé une grève de la faim pour réclamer la libération des prisonniers politiques en Iran. Leurs conditions de détention n’ayant cessé de se dégrader avec la crise sanitaire du Covid-19.

Avec l’appui de l’Observatoire International des Avocats en Danger, le CNB dénonce le châtiment indigne auquel Nasrin Sotoudeh a été condamnée et a lancé une pétition exigeant sa libération définitive.

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